Mieux vaut un pauvre à la conduite intègre qu’un homme aux propos retors : c’est lui l’insensé ! Sans la réflexion, le zèle ne vaut rien ; qui se précipite manque son but. La sottise d’un homme entrave sa route, et c’est contre Dieu qu’il tourne sa colère ! La fortune multiplie les relations, mais le faible voit partir son seul ami. Un faux témoin ne reste pas impuni : il ment comme il respire, il n’en réchappera pas. Il y a foule pour flatter un prince, et chacun veut être l’ami d’un mécène. Tous les frères du pauvre le repoussent, et, bien sûr, ses amis ont pris leurs distances ; il en parle encore, mais ils ne sont plus là ! Qui acquiert du jugement s’aime soi-même, qui reste clairvoyant trouve le bonheur. Un faux témoin ne reste pas impuni : il ment comme il respire, il se perdra. Qu’un insensé ait la vie douce, c’est choquant ; qu’un esclave commande aux princes, c’est pire encore ! Un homme de bon sens retient sa colère, il met son point d’honneur à passer sur l’offense. Rugissement d’un lion, la colère du roi ; rosée sur l’herbe, sa faveur ! Un fils stupide, c’est une calamité pour son père ; les querelles d’une épouse, c’est un goutte à goutte qui n’en finit pas. Maison et fortune sont héritage paternel, mais du Seigneur vient l’épouse avisée. La paresse fait tomber dans l’apathie : l’homme indolent aura faim. Qui garde une règle se garde lui-même, qui ne veille pas à sa conduite mourra. Qui prend pitié du faible prête au Seigneur : il saura lui rendre son bienfait. Corrige ton fils, tant qu’il y a de l’espoir ; mais ne t’emporte pas jusqu’à causer sa mort ! Une colère violente doit être punie ; si tu la tolères, tu incites à recommencer ! Écoute les conseils, accepte la correction : tu finiras par t’assagir ! Il y a bien des projets dans le cœur d’un homme ; le dessein du Seigneur, lui, se réalisera. Ce qu’on attend d’un homme, c’est la bonne foi : mieux vaut un pauvre qu’un menteur ! La crainte du Seigneur mène à la vie : vie comblée, lieu de repos inaccessible au malheur ! Le paresseux plonge sa main dans le plat, il ne la ramènera même pas jusqu’à sa bouche ! Tape sur l’insolent, et l’étourdi en tirera la leçon ; critique l’homme intelligent, lui saura comprendre ! Qui agresse son père et met en fuite sa mère est un fils indigne par qui vient le déshonneur ! Cesse, mon fils, d’écouter les leçons, et tu iras te perdre loin du savoir ! Un vaurien témoigne en se moquant du droit, le méchant laisse sa bouche vomir des insanités ! Le châtiment est fait pour les insolents, et les coups pour l’échine des insensés !