La Sagesse a bâti sa maison, elle a taillé sept colonnes. Elle a tué ses bêtes, et préparé son vin, puis a dressé la table. Elle a envoyé ses servantes, elle appelle sur les hauteurs de la cité : « Vous, étourdis, passez par ici ! » À qui manque de bon sens, elle dit : « Venez, mangez de mon pain, buvez le vin que j’ai préparé. Quittez l’étourderie et vous vivrez, prenez le chemin de l’intelligence. » [ Qui corrige l’insolent ne reçoit que mépris, qui reprend le méchant s’en trouve sali. Ne reprends pas l’insolent, il va te haïr ; reprends le sage, il t’aimera. Si tu donnes au sage, il devient plus sage ; si tu instruis le juste, il progresse encore.] La sagesse commence avec la crainte du Seigneur, connaître le Dieu saint, voilà l’intelligence ! – « Par moi, se multiplient tes jours et s’augmentent les années de ta vie. » Si tu es sage, c’est pour toi que tu es sage ; si tu fais l’insolent, toi seul en pâtiras. Dame Folie fait du tapage ; c’est une étourdie qui ne connaît rien. Assise à la porte de sa maison, elle trône sur les hauteurs de la cité pour appeler les passants qui vont droit leur chemin : « Vous, étourdis, passez par ici ! » À qui manque de bon sens, elle dit : « Bien douce est l’eau qu’on a volée, savoureux, le pain pris en secret ! » Et lui ne sait pas que des Ombres sont là, que ses invités descendent au séjour des morts.